Pour que ma joie demeure

Pour que ma joie demeure

2018 • 144 pages

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Je parcourais il y a peu de temps le catalogue sur le site NetGalley.fr quand je suis tombé sur ce récit de Marie Perez. J'avais sollicité cette lecture en service de presse et l'éditeur Kero y a répondu favorablement, ce qui me permet de vous parler aujourd'hui de ce roman lu en deux jours. C'est son résumé qui m'avait donné envie de découvrir ce livre :


« Je n'ai qu'une fille, et c'est un monstre. »

Marie a six ans quand son père revient d'un voyage d'affaires dans un état inquiétant. Les médecins diagnostiquent une maladie neurodégénérative incurable. Commence alors un calvaire de huit ans fait de déchéance, de souffrances et d'humiliations. Face à la faiblesse d'un homme réduit à toutes les dégradations mentales et physiques, Marie se met à nourrir un violent sentiment de haine, souhaitant sa mort, qui enfin la délivrerait d'un poids et la rendrait aux joies de l'enfance. La famille entière livre une bataille inégale au cœur d'une épreuve aussi déchirante qu'absurde ; malgré une mère aimante, investie de façon radicale, Marie et son frère Matthieu s'endurcissent, jour après jour, dans l'attente ardente de la délivrance. Mais, quand elle arrive enfin, les regrets vont s'insinuer, lentement, jusqu'à la torture. Il faut désormais vivre avec la culpabilité de n'avoir pas su aimer un père parti à jamais.





C'est un luxe de gens épargnés d'être toujours vertueux et droits. Il est facile d'avoir la conscience tranquille lorsque l'on n'a jamais été mis dans une situation problématique.







La maladie et la mort conserveront toujours à mes yeux leur aura d'incompréhension : il restera éternellement cette part irréductible de gratuité, d'inexplicable et d'insoutenable dans ce que tu as vécu, dans ce que tous ces mourants éprouvent au quotidien. Ce néant ineffaçable, inaltérable mais aussi salvateur ; cette impression d'impuissance, cette conviction qu'il n'y a rien, absolument rien, et qu'il nous faut abdiquer dès maintenant.
October 8, 2018Report this review