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Une mise en abîme d'une absurdité administrative de haut vol. Du jour au lendemain Josef K. se retrouve accusé d'une faute dont il ne sait même pas la contenance et confronté un procès qui s'enfonce à chaque pas de plus en plus dans l'absurde.
On sent dans tout le récit l'impuissance terrible d'un homme pris dans une machine administrative monstrueuse dont il ne peut appréhender absolument rien. Au travers du récit, on peut entrevoir une critique de beaucoup de systèmes politiques totalitaires, capables de soudainement priver un homme de toute liberté sans jamais avoir à se justifier, mais aussi une métaphore parfois religieuse d'un homme coincé dans un Purgatoire à chercher en vain une faute qu'il n'a pas commise. Mais aussi une ironie cinglante destinée aux pontes enjolivant le vide de grands mots et d'immenses tournures pour faire croire à la contenance et à leur propre importance.
Ou simplement une démonstration par l'absurde de la violence de certaines administrations ne fonctionnant que pour et par elles mêmes, totalement indifférentes au sort des innocents pris dans leurs rouages.