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Mise à jour après une deuxième lecture :
C'est étrange comme on peut avoir un ressenti totalement différent sur le même livre à quelques mois d'intervalle. J'avais essayé de lire ce roman au début de l'année et j'avais renoncé après en avoir lu la moitié. Cette fois, j'ai été captivé par le récit dès le début et malgré une petite baisse d'intensité au milieu, j'ai tenu bon et j'ai pris dans cette deuxième lecture un plaisir que je n'avais pas connu la première fois. Comme quoi, il est parfois bon de laisse une seconde chance à un roman qui nous a déçu mais dont on perçoit un potentiel à côté duquel on est peut-être passé la première fois. C'est bien le cas ici, sans que je comprenne bien pourquoi. Sans doute une question d'état d'esprit au moment de la lecture.
Première critique après une première lecture :
Altered Carbon est le premier tome d'une trilogie de romans de l'écrivain britannique Richard K. Morgan. J'ai découvert cette oeuvre à travers son adaptation en série TV par Netflix : j'avais trouvé cela sympathique sans en garder non plus un souvenir inoubliable. Malgré tout, la lecture récente du jeu de rôles Eclipse Phase, inspiré notamment de l'imaginaire décrit par Richard K. Morgan dans Altered Carbon et ses suites, m'avait donné envie de plonger dans la trilogie.
Il faut d'abord avoir conscience d'une chose : Altered Carbon est un polar dans un univers de science-fiction transhumaniste. Dans ce futur imaginé, l'esprit d'un être humain peut être numérisé et transféré d'un corps à un autre : la mort n'est vraiment réelle que si on efface toutes les sauvegardes de l'esprit d'une personne. Les plus riches passent sans cette d'un corps à un autre et peuvent ainsi vivre jusqu'à trois siècles, quand les plus pauvres doivent travailler toujours plus dur pour disposer d'un corps correct.
Je dois également faire une remarque sur la structure du livre : contrairement à de nombreux romans parfaitement calibrés avec des chapitres de taille quasiment identiques, généralement entre 10 et 15 pages, celui-ci varie les plaisirs : certains chapitres atteignent tout juste 10 pages quand d'autres dépassent les 20 voire 25 pages. C'est déroutant quand on est habitué aux productions littéraires récentes où tout est finement calculé pour plaire au plus grand nombre, et c'est suffisamment notable pour que je le signale ici.
Malheureusement, un polar dans un univers de science-fiction reste un polar, et c'est un genre qui ne m'a jamais vraiment plu. Si j'ai aimé certains romans policiers old-school (Agatha Christie a bercé mon adolescence), j'ai toujours du mal avec les polars, leurs ambiances sombres et poisseuses, et les enquêtes qui avancent péniblement avec un détective plus ou moins antipathique.
Après avoir tenu plus de la moitié du livre, j'ai fini par renoncer. L'univers décrit par l'auteur est passionnant, il donne envie d'en savoir plus, mais le récit m'a littéralement ennuyé. J'ai tenté péniblement de passer outre en poursuivant ma lecture mais j'ai fini par me résoudre à abandonner, constatant avec amertume que ce livre n'est pas fait pour moi.
Je ne peux même pas dire que c'est un livre raté, ou de mauvaise qualité. Je suis bien incapable de juger s'il s'agit ou pas d'un bon polar. Par contre, je peux dire que le décalage – sans doute voulu par l'auteur – entre l'univers très inventif et le récit très classique n'a pas produit chez moi les effets désirés.