Avant les hommes
Avant les hommes
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Voici l'exemple parfait d'un roman qui me faisait de l'oeil depuis des années dans les rayons des librairies ou dans les recommandations d'Amazon, et qu'après avoir lu je regrette d'avoir mis autant de temps avant de le faire. Je crois que c'est encore une critique très positive sur Goodreads qui m'a poussé à enfin acheter et lire ce livre.
Je ne connaissais pas Nina Bouraoui auparavant, j'ai découvert son style avec ce roman et je dois dire que je suis plutôt emballé. Son écriture est fluide, parfois poétique, je me suis laissé emporté par le flux et le reflux de ses phrases. Je ne sais pas si on retrouve ce style dans ses autres romans, mais il est en tout cas parfaitement adapté aux pensées lancinantes du narrateur adolescent.
Puisque je parle du narrateur, il faut sans doute que je vous dise de quoi parle ce roman. Il me semble que la quatrième de couverture le fera mieux que moi :
C'est l'histoire d'un garçon qui vit seul avec sa mère dans un petit pavillon non loin d'une cité. C'est l'histoire d'un été, saison dangereuse et violente. C'est l'histoire de Jérémie qui s'ennuie et de son obsession pour Sami. L'histoire d'une désertion aussi. Il n'y a aucun espoir amoureux dans ce livre, parce que le corps prend tout, il est invasion de tout. C'est le feu, c'est l'attente, c'est la frustration. C'est le vide et le vertige. La jeunesse est un état sauvage où tout peut arriver, tout peut se détruire, parce que tout tient sur une seule force : le désir.
Aimer les hommes, c'est faire le vide autour de soi parce que l'on n'est pas comme les autres, c'est franchir la frontière, c'est regagner sa liberté, c'est devenir celui qu'on a chassé. Aimes les hommes, c'est mon plus grand silence, et la plus grande guerre que je doive mener. Je veux gagner, je veux être parmi ceux qui me ressemblent.
Je tiens Sami dans ma main, l'oubli n'existe pas, et je garde le garçon de mes rêves sous ma peau comme une épine que je n'ai pas envie d'enlever.