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Tout ce qui relève du champ lexical de l’employeur, du patron, du « management » ou du salariat est considéré comme libéral, apparenté à des valeurs de droite. Ce comportement est typique du patron de gauche : en rejetant ces mots, celui-ci se prive de – ou plutôt s’épargne – toute réflexion sur le sujet. L’expression « patron de gauche » souligne à elle seule le paradoxe de la situation : dans la pratique, « patron » ; dans le discours, « de gauche ».
Né en 1993, diplômé de Sciences-Po, Arthur Brault Moreau a fait l'amère expérience du patronat de gauche dès sa première embauche. Forcé de constater que ce positionnement politique ne garantissait en rien le respect du droit du travail, il a mené une enquête auprès d’environ 70 personnes, dont beaucoup de salarié·es et quelques employeurs. Guide de développement collectif plus que personnel, ce manuel fournit des outils concrets pour comprendre et combattre ces patrons qui ne disent pas leur nom.
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Ce livre traite d'un phénomène que j'ai déjà eu souvent l'occasion de voir: des personnes se réclamant "de gauche" mais ayant dans des positions de patron / managers des attitudes aux antipodes de leur discours et des valeurs prônées par la gauche.
Bien que traitant principalement le public et l'associatif, il est très intéressant de voir à quel point ce "syndrome du patron de gauche" est répandu et répond trop souvent aux mêmes écueils: non volonté de reconnaitre le lien de subordination, confusion entre engagement & rénumération, sentiments de "trahison" à la moindre demande émanant des employés, ...
Ce livre m'a fait beaucoup de bien pour reconnaitre que plusieurs choses que j'avais vécues n'était pas des faits uniques mais des expériences partagées par beaucoup d'autres. Il m'a aussi bien donner envie d'éviter tout métier jouant sur la "passion" ou "l'engagement", ces deux leviers étant tristement trop souvent dévoyés au détriment de la santé mentale et physique des employés.
"Assumer, c’est analyser dans le détail les limites économiques et juridiques qui existent et voir ce qu’il est tout de même possible de mettre en place [...] C’est aussi nommer les choses telles qu’elles sont et non pas invoquer des notions ou des modes de relation rêvées, réfléchir à l’organisation concrète de la structure avant de parler d’autogestion, d’horizontalité ou de démocratie participative."