Solitaire, Martin trouve sa vie ennuyante à mourir. Alors qu'il confie à son oncle son vide intérieur, son incapacité à se sentir vivant, ce dernier lui conseille de vivre comme s'il allait mourir dans un mois. Mais Martin répond : Je préfère vivre comme si j'allais mourir dans une heure. Comme ça je n'ai pas le temps de faire ce que je voudrais vraiment faire. C'est moins forçant". (cf. p. 9). Pour se sentir vivant, il se rase le "chest", comme il dit, et fantasme secrètement sur Anouk, qui fait partie de la gang du prétentieux Paiement. Lorsqu'arrive Pavel, tout de blanc vêtu, dans la Grande Salle de son collège privé, le regard de l'adolescent de 15 ans est happé par le nouveau venu. "Même si Paiement se plantait un clou dans la tempe ou si arrivait toute autre horreur joyeuse du genre" (cf. p. 22), il ne saurait se détacher les yeux de cet adolescent à l'accent russe, vulnérable et envoûtant ... -- Situant l'action dans un célèbre collège de Montréal, un premier épisode provocateur, d'une série de 13 épîtres aux accents fantastiques et subversifs, évoquant les sentiments de solitude profonde puis d'amour naissant chez un garçon en proie au désespoir. La narration, très brève, à la première personne, entrecoupée de réflexions rédigées en italique au style direct, présage une série accessible, inspirée des romans graphiques de type manga dont la première illustration, en clair-obscur, établit l'atmosphère. L'issue du drame de l'adolescent, non résolu dans cet épisode, et l'évolution du reste de la série en détermineront la valeur. [SDM].
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