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La saga de Clément Bouhélier dans son univers d'Olangar s'achève avec ce troisième roman de près de 600 pages.
Le décor reste le même mais l'ambiance a quelque chose changé suite aux événements qui se déroulaient à la fin du précédent volume. La cité d'Olangar est occupée, un régime collaborationniste pourchasse et torture ses opposants, et la résistance a bien du mal à survivre. Le seul espoir pourrait venir du Sud, où le chancelier est parvenu à s'exiler avec l'armée royale.
On retrouve, probablement pour la dernière fois, les personnages que l'on a pris plaisir à suivre dans les premiers romans. L'aristocrate humaine Evyna d'Enguerrand et l'elfe banni Torgend Aersellson s'organisent dans le Sud pour venir en aide à la cité d'Olangar, où le nain Baldek Istömin tente de maintenir organisée la Résistance tiraillée entre l'espoir d'une aide extérieure et la soif d'en découdre avec l'oppresseur.
Le récit est rythmé, bien mené et, hormis quelques rares baisses de rythme au milieu du roman, m'a globalement captivé du début à la fin. L'ambiance est d'abord lourde, oppressante, avant que l'action ne s'emballe au point de basculer quasiment dans un récit épique.
La conclusion, que je révélerai évidemment pas ici, est douce-amère et m'a totalement séduit. C'est une très jolie façon de quitter les personnages que l'on a aimé suivre tout au long de la saga. On sent bien l'émotion de l'auteur à leur dire au revoir, et c'est contagieux pour le lecteur.
Je garderai un excellent souvenir de cette saga, à la fois pour l'intérêt et l'originalité de son univers, pour les thématiques sociales et politiques abordées, pour la fine construction des récits de chaque roman et de la trame d'ensemble, et pour la qualité de ses personnages. C'est vraiment de la très bonne fantasy, un parfait exemple de que peut offrir de mieux ce genre souvent décrié.