My Fellow Skin

My Fellow Skin

2000 • 230 pages

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Il y a des livres qui ne payent pas de mine et qui laissent des traces. Ma deuxième peau de l'auteur néerlandais Erwin Mortier en fait indéniablement partie.

J'ai mis du temps à plonger dans ce livre. D'abord, il était sur un étagère dans ma chambre depuis plusieurs mois, dans la pile des livres achetés depuis longtemps et que je lirai quand j'en aurai le temps. Je m'y mis la semaine dernière, quand son tour est venu. Le début est lent, laborieux. Dans les premiers chapitres, l'auteur y réussit le tour de force d'avoir pour narrateur un nourrisson ; c'est joliment fait, on s'y croirait presque, mais le récit n'est pas passionnant. Cela s'améliore par la suite, quand Anton grandit et rencontre Willem, un camarade de classe avec lequel il se lie rapidement. La relation entre les deux garçons est au coeur du roman, même si sa véritable nature n'y est que suggérée, avec beaucoup de subtilité.

La fin m'a pris par surprise, je n'ai rien vu venir alors que le résumé en quatrième de couverture laissait entrevoir une telle issue. J'ai dévoré les dernières pages d'une seule traite, bouche bée. J'ai refermé le livre avec une drôle de sensation mais avec une sérénité dont je ne me serais pas cru capable il y a quelques mois encore. Je le relirai dans quelques mois, calmement, un peu comme un hommage.

February 8, 2010Report this review