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Librinova est une maison d'auto-édition qui me contacte régulièrement pour me proposer de recevoir gracieusement un exemplaire numérique des romans de leurs auteurs. Parfois, je fais l'impasse quand le résumé et le dossier de presse ne me disent rien. D'autres fois, je laisse sa chance à un auteur et son roman, quand quelque chose me titille et me donne suffisamment envie de tenter la découverte. C'est ce qui s'est passé récemment avec Raphaëlle Ahme et son roman Toi, tu as la haine !
Si le résumé ne m'avait pas totalement emballé, il y avait cependant suffisamment d'éléments pour attirer mon attention, notamment les passions artistiques – et surtout littéraires – de sa protagoniste et l'évocation de l'évolution de l'hôpital public.
Musicienne amatrice, Gabrielle est aussi danseuse et passionnée de littérature. Son métier et les activités artistiques qu'elle a développées de manière cathartique l'ont-ils sauvée d'une enfance trop sérieuse et dénuée de chaleur maternelle ? J.S. Bach, le flamenco, Rachmaninov, Tolstoï, le tango argentin, Dumas... Son combat contre elle-même qu'a été sa vie a-t-il suffi ?Avec beaucoup de lucidité, d'humour et d'autodérision, convoquant ses souvenirs, tristes ou joyeux, et les personnes qu'elle a côtoyées, sa famille et ses amis, elle tente de répondre à cette question, jusqu'à la déflagration de l'impensable diagnostic.En tant que soignant, elle témoigne aussi, de l'intérieur, d'une activité en plein essor exercée au lit du patient, la pharmacie clinique et de la dérive managériale des hôpitaux.