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La 4e de couverture indique : " Peu de livres ont une aussi grande puissance de vision que Voyage au bout de la nuit. Vision intense : celle de la révélation de la misère, de la guerre, de la maladie sans fin, de la mort. La phrase se concentre, repère tout, ne pardonne rien. Vision itinérante et prodigieusement variée ensuite : on part de la place Clichy, on se retrouve dans divers massacres à cheval, puis dans une Afrique écrasante, puis noyé à New York, à Détroit, puis de nouveau dans la banlieue de Paris (la banlieue de Céline, cercle minutieux de l'enfer !), puis dans les environs de Toulouse, et enfin dans un asile psychiatrique pas comme les autres. La mort au départ et à l'arrivée. La symphonie agitée de la nuit infinie pour rien. Le héros métaphysique de Céline est ce petit homme toujours en route, entre Chaplin et Kafka mais plus coriace qu'eux, vous le redécouvrez ici, perplexe, rusé, perdu, ahuri, agressé de partout, bien réveillé quand même, vérifiant sans cesse l'absurdité, la bêtise, la méchanceté universelles dans un monde de cauchemar terrible et drôle. Céline lui-même a comparé son style aux bandes dessinées, aux " comics ". C'était pour dire qu'il allait toujours au vif du sujet, au nerf de la moindre aventure. Ce Tardi-Céline l'aurait ravi. L'œil traverse le récit comme une plume hallucinée, on voit le déplacement sans espoir mais plus fort, dans son rythme de mots et d'images, que tout désespoir. Il faut relire Céline en le voyant. Tardi lui rouvre l'espace. Le grouillement et la simplicité des épisodes et du jugement qu'il porte se redéploient. Céline a dit la vérité du siècle : ci qui est là est là, irréfutable, débile, monstrueux, rarement dansant ou vivable. Le Voyage recommence. Les éclairs dans la nuit aussi. " Philippe Sollers.
Featured Series
2 primary booksFerdinand Bardamu is a 2-book series with 2 primary works first released in 1932 with contributions by Louis-Ferdinand Céline.
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J'ai voulu lire ce roman sans tenir compte de la réputation sulfureuse de son auteur, parce que c'est un classique de la littérature française. Je me suis ennuyé quasiment du début à la fin. Le style était sans doute novateur voire révolutionnaire pour l'époque, mais je l'ai trouvé horriblement agaçant, tout comme les personnages, pitoyables et absolument pas attachants. Comme je l'ai lu ailleurs, j'ai eu envie plusieurs fois d'hurler au “héros” de fermer sa g***** tellement il m'agaçait. Quelle déception.