Vue de l'intérieur
Vue de l'intérieur
Démarche de l'auteure
À PROPOS DE SA DÉMARCHE POLITIQUE
La démarche de Sylvie Bergeron concernant la question nationale a débuté au cours de l'année 1995, alors qu'elle était « coach mentale » pour des athlètes élites se préparant pour les jeux olympiques d'Atlanta. Elle fut frappée par certaines plaintes d'athlètes qui revenaient d'entraînements dans le ROC (Rest of Canada), constatant une perte d'estime à chacun de leur retour au Québec. Était-ce causé par l'année référendaire ? En tout cas, le « non » gagnant semblait avoir un impact sur le moral des troupes : non seulement ces individus devaient se battre comme athlètes mais aussi comme Québécois au sein d'une nation qui ne reconnaissait pas la légitimité des revendications nationales du Québec. En 1999, Sylvie Bergeron écrit La conscience du génie québécois .
Depuis, toujours attentive à l'impact de la mouvance politique sur le peuple, elle a décidé de poursuivre ses recherches sur le terrain. En 2003-2004, elle fait entre autres des sondages sur la rue, pose des questions aux immigrants, provoque des situations, observe les gens interagir sur la place publique. Elle constate que, dix ans après le référendum, le français n'est plus nécessairement la langue d'usage à Montréal. Elle se demande ce qui a pu causer un recul si rapide. Une réponse s'impose parmi d'autres : le mépris des Québécois envers eux-mêmes, véhiculé par les trudeauistes, est adopté par certains immigrants qui ne se gênent plus pour imposer la langue anglaise.
En 2005, Sylvie Bergeron fait une conférence dans le Vieux-port de Montréal au cours de laquelle la foule s'écrie unanimement que le français est menacé au Québec. Par ailleurs, les diverses réactions du public au micro révèlent entre autres trois préjugés persistants :
• Il vaut mieux être du bon bord (celui du pouvoir établi – les Anglais)
• L'attachement à une double identité (l'illusion d'être issu de deux peuples)
• L'anglicisation de Montréal (nécessité d'une ville cosmopolite ou sournoise assimilation ?)
À partir de ces trois axes, l'auteure constate que si rien n'est fait pour rompre avec cette dynamique insidieuse, le mépris suscité par la pensée trudeauiste laissera ses traces encore longtemps au cœur du peuple québécois, risquant de déprécier la particularité de Montréal. De ces observations, Sylvie Bergeron a publié le livre Vue de l'intérieur, la crainte de l'assimilation.
Au printemps 2008, invitée par la Société St-Jean Baptiste, Sylvie Bergeron présente une conférence qui devient ce livre sur l'identité : Le rayonnement du Québec .
L'auteure constate que deux voies n'ont toujours pas été empruntées pour la défense du Québec : l'éthique et le juridique. Ces outils identitaires d'autorité et de subtilité sont un héritage anglosaxon qui nous semble inaccessible. Si le scandale des commandites fut une vaste campagne de marketing en faveur du fédéralisme, les Québécois, eux, sont paralysés de peur à l'idée d'être accusés de confondre éducation et propagande, si bien qu'ils ne parviennent plus à protéger l'unité du peuple contre une force propagandiste Canadian ininterrompue . Ainsi asphyxie l'esprit du Québec.
« Notre identité québécoise est dans les mains de neuf juges
dont la majorité sont des Canadiens anglais… » SB
Sylvie Bergeron est spécialiste de l'identité et coach d'entreprises et de personnes
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