Wonderfully written dystopia, packed to the brim with action, I'd really like to see it adapted into a movie. The universe in itself is enthralling, very cyberpunk in its essence. The drawings are wonderful, not all to my taste, but there's quite a variety of them, which makes the story even more interesting as the style keeps on changing.
Magnifique histoire, pleine d’humour et d’observations acerbes et juste sur la condition de la femme, la religion, l’altérité et l’homosexualité, le tout à travers un dessin magnifique.
Très triste que l’auteur ne soit plus parmi nous, cette œuvre est vraiment magnifique.
Un des premiers roman à attaquer la dystopie, bien avant 1984 et Le Meilleur des Mondes. "Nous" présente un monde entier modelé sur les principes du Taylorisme poussé à l'extrême, et une critique acerbe du stalinisme naissant de l'époque. L'auteur dilue l'individu dans le groupe, poussant cette idée de s'effacer face au groupe jusqu'à son paroxysme. On y retrouve beaucoup de l'inspiration de 1984 dans la construction du récit et des personnages y intervenant, mais j'ai trouvé que "Nous" offrait finalement une vision mieux construite et très bien écrite, qui résonne parfois tristement juste à notre époque.
Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d'autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l'état sauvage de la liberté. S'ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux.
Should have paid more attention when I added this book to my reading list. I think I was expecting something more sociological but this ended being a lot about semiotics and dialectic which are two things that totally bore me. Some excerpts are interesting but I couldn’t get at all where the author wanted to go (as most of the cases when approaching dialectic).
Une très belle histoire d'amour en Palestine, pleine de poésie et tout en justesse, montrant à la fois la beauté du monde et de l'amour et la cruauté gratuite des hommes. Magnifiquement écrit de bout en bout, laissant le lecteur rêveur accablé.
Mange toutes les miettes de moi que je reste toujours avec toi.
Très beau livre de Abdellah Taïa à nouveau, j'aime vraiment cet auteur. Je l'ai trouvé plus apaisé et moins violent que les précédents. Un beau retour sur le passé et l'enfance à nouveau, sur les trajectoires qui fait qu'on évolue, sur cette vie passée au Maroc et l'actuelle à Paris, le gouffre entre les deux cultures et les liens et reproches familiaux.
Ils ont kidnappé Allah. Ils le tiennent en otage. Quand il leur arrive de nous croiser, toi et moi, ils invoquent ce même Allah pour nous condamner, nous exiler, nous exploiter, nous violer. Même morts, nous violer.
Je n'ai vraiment pas trop accroché à ce livre. J'ai trouvé que le récit de cette expérience d'un "premier crush" était somme toute assez commune et manquait d'éléments la rendant particulière ou vraiment intéressante. Plusieurs fois j'ai eu l'impression que l'auteur avait volontairement rajouté des éléments pour "choquer" et donner une impression de profondeur au texte qui n'y est pas.
Le rythme du livre est assez décousu, alternant des souvenirs parfois sans rapport, laissant beaucoup de choses dans l'inconnu et se terminant d'une manière à la fois frustrante et peu claire.
I was curious to learn more about Tennessee Williams after (finally) seeing A Streetcar Named Desire. There was something in this movie that talked to me and I wanted to know more, so I started with this one, The Glass Menagerie, that made him famous.
Being a theater piece, it's much shorter than I expected, but also very easy to read. I found a lot of the relationships I encountered in life in the relationship depicted in this piece between Laura and her mother, the same fears, expectations and all the wrong ways to handle it. Tom being the narrator was somewhat more distant and a harder character to understand.
I'm not sure it will leave me a lasting memory, but I must say I really want to see this one in real life (especially given the setting the author imagined for the stage).
"I give you truth in the pleasant disguise of illusion."
Un beau retracage de l’histoire de l’homophobie depuis « l’apparition du terme » jusqu’à nos jours. Je pense qu’on aurait pu aller plus loin que se borner au moment temporel du terme et creuser plus à travers l’histoire où des exemples ne manquent pas, mais l’auteur semble souscrire à la même vision temporelle bornée pour l’homosexualité. Reste une bonne analyse des dernières décades et de la bascule de la répression étatique de l’homosexualité vers celle de l’homophobie.
L’essai de terminé par une réflexion contre le système carcéral, après avoir démontré le peu d’impact du juridique punitif, mais reste chiche sur de véritables possibles. Une bonne base de réflexion toutefois trop limitée et frustrante sur plusieurs points.
Mais ce n'est pas « à cause du capitalisme» que des individus en viennent à attenter à la vie de personnes qu'ils identifient comme homosexuelles, c'est plutôt le résultat de rapports de force induits par un système économique qui prend son ancrage dans une hiérarchisation des formes de masculinités, entre celles qu'on idéalise, celles qu'on sacrifie, celles qu'on contrôle et celles qu'on fantasme.
Un essai très intéressant sur la place qu'a pris l'Extrême Droite dans le paysage médiatique et sur Internet, ainsi que son influence grandissante sur les esprits, aidé par les algorithmes et les médias bolloréens. On y découvre aussi l'évolution de ces influenceurs acquis à la cause de l'extrême droite, entre union et désamour. Extrêmement intéressant, mais aurait sans doute bénéficié d'une petit travail d'élagage, certains passages revenant en boucle (on évoque ainsi la même vidéo de Papacito pas moins de 7 fois à 7 différents endroits de l'essai) qui tendent un peu à légèrement déforcer le propos. Mais extrêmement intéressant et montre comment l'extrême droite a réussi à investir le champ culturel sur Internet et l'utiliser comme tremplin pour sa propagation.
Récit d’une enfance et d’un cadre familial compliqué, des petits chapitres courts et une écriture très fluide. On suit le narrateur dans son cadre familial dysfonctionnel jusqu’à la découverte de son homosexualité (comme souvent plus vite découverte par les bourreaux que par soi même, tristement). Assez poétique et touchant.
Regardez-nous, regardez notre dernière nuit ensemble, quand on était encore frères.
Not so surprisingly this was pretty mad, I think I expected something a bit more clever regarding the aura pop culture set around Unabomber.
This was published in 1995 and while it might look like the ravings of a madman, this contains all the moral panic the right / far right and republicans have been playing on during the last few years:
It's filled with a deep hate of the left, while trying to present a malformed "ecological" society (based on the most violent natural selection), with all the fears you could imagine around AI, gene editing, mass control, ... While it might have looked crazy in 1995, this is the exact same discourse that is going on in the Trump & consorts circles nowadays.
Sure there are some (very) rare observations about the impact of work on our well being, but those small observations are drowned inside a maelstrom of unfinished thoughts tackling society as a whole without really any understanding. This book has the pretense of intellectualism but doesn't hold in the details.
I think I'll close by one of the rare quote that hit me as containing a semblance of truth:
"It might be argued that the human race would never be foolish enough to hand over all the power to the machines. But we are suggesting neither that the human race would voluntarily turn power over to the machines nor that the machines would willfully seize power. What we do suggest is that the human race might easily permit itself to drift into a position of such dependence on the machines that it would have no practical choice but to accept all of the machines' decisions.
As society and the problems that face it become more and more complex and machines become more and more intelligent, people will let machines make more of their decisions for them, simply because machine-made decisions will bring better result than man-made ones. Eventually a stage may be reached at which the decisions necessary to keep the system running will be so complex that human beings will be incapable of making them intelligently."
Written in the wake of the (sadly) first Trump election, this book gives keys on how to resist in an age of rising tyranny. When the far right is rising a bit everywhere, I feel such books are vital into not giving up, and while it might be hard to keep hope, it also give some paths to explore on how to resist and face those rising dangers for our democracies.
Aristotle warned that inequality brought instability, while Plato believed that demagogues exploited free speech to install themselves as tyrants.
Fantastique dialogue extrêmement prenant et une fin coup de poing! Je suis triste d'être passé à côté de beaucoup de livres d'Amélie Nothomb sur les dernières années par snobisme, elle en a quand même plusieurs d'assez fantastiques dont celui-ci.
Pas vraiment séduit, je pense que j'avais des attentes trop grandes pour ce recueil de poèmes dont je ne conserve au final que deux bribes de deux poèmes séparés.
Nouvelle résurrection de la pop-psycho, je me suis enfin attaqué à ces 5 langages de l'amour.
Si le propos de base pouvait être intéressant (et tiendrait honnêtement en 3 pages), ce livre m'a laissé une impression d'être plongé dans un manuel du couple datant d'il y a bien 60 ans (ou bien c'est la conception hétérosexuelle du couple?) quand pour exprimer pourquoi il aime sa femme un des maris cités répond : "Je me suis toujours senti aimé d'elle, Dr Chapman. Elle est la meilleure ménagère qui soit. C'est une excellente cuisinière. Elle prend grand soin de mes vêtements ; ils sont toujours propres et bien repassés. Elle s'occupe admirablement des enfants. Je sais qu'elle m'aime."
Tout le livre est du même acabit. Là où les femmes citées semblent parler de sentiments et d'amour, tous les hommes cités n'évoquent leurs femmes qu'à travers les tâches ménagères accomplies.
Donc contentez vous de la page Wikipédia pour apprendre les langes de l'amour, ce sera du temps gagné: https://en.wikipedia.org/wiki/The_Five_Love_Languages
Quelques bonnes idées, d’autres capillotractées. On voit que c’est un ensemble de chroniques publiées séparément, l’ensemble manquant de liant. Reste quelques bonnes constations sur le monde du travail et de l’entreprise moderne, parfois dans trop de sarcasme.
Une belle version du mythe d’Oedipe remplie d’humour, une véritable tragi-comédie théâtrale. Je serais très curieux de découvrir ce texte sur scène !
I had never heard about this book before a fan mentioned it in my Mastodon timeline. The foreword by Gabriel Garcia Marques was already a great promise and I must admit I fell in love with this book atmosphere and writing. There is something eery and hard to describe in Pedros Paramos, the way the events chronology is fragmented, how you can’t be sure about whom you’re reading until the end of the paragraphs,…
This is one of the rare books I will want to reread because of its uniqueness and to delve deeper into its setting. A wonderful piece.
Une lecture très brève comme beaucoup des Nothomb mais que j’ai beaucoup aimé. Elle pose la question de l’intérêt de sauvegarder la culture quand tout est perdu, mais aussi de l’hypocrisie et de ces goûts qu’on assume pas en public ou de ceux qu’on défend ardemment sans vraiment les aimer.
A soothing read, one of those books that projects beautiful images in your mind as you read it. Did me a lot of good, it’s quite rare to see some optimist science fiction in a sea of dystopias and this one provides a really beautiful vision of a future.
You keep asking why your work is not enough, and I don’t know how to answer that, because it is enough to exist in the world and marvel at it. You don’t need to justify that, or earn it. You are allowed to just live.
J’ai du passer à côté de quelque chose mais j’avoue ne pas comprendre les critiques dithyrambiques que j’ai pu entendre sur ce livre tellement je me suis ennuyé.
Certes la galerie de personnages est intéressante mais tellement extrême et grotesque dans ses attitudes, discours et réactions que je n’ai pas vraiment réussi à m’accrocher.
La fin m’a surpris mais elle arrive de manière extrêmement brutale en regard du reste du récit.
Assez aligne avec cette critique: https://pauledelblog.fr/2022/01/18/lecture-agitee-de-l-idiot-de-dostoievski/
Une belle bouffée d'air frais dans cette défense de l'oisiveté, du calme, de la paresse réparatrice, de penser autrement qu'à travers le prisme du travail et de l'exploitation, de réapprendre à vivre pour la beauté de la vie elle même, pour nous.
Désormais, le travail ne nous définira plus. Hors de question ! Et à la demande banale: que faites-vous dans la vie? (sous-entendu quel est votre job ? histoire de vous situer infailliblement sur l'échelle sociale et de réagir en conséquence), nous répondrons joyeusement: mille choses dont certaines d'une inutilité totale! et aucune qui nous tient en laisse !
Désormais, nous ne regarderons plus le travail comme constituant le seul espace où se nouent les liens sociaux.
Désormais, le travail ne favorisera ni n'abaissera personne. Fini ! Fini ! Fini !
A really great book that takes you traveling around the ethics and how to improve and be a better person through the thoughts of several great philosophers across History. The whole book is written with a lot of humor and quirky remarks making it really easy to read while still learning a lot (and has a way of translating some ethicists thoughts in something way more understandable for us mortals). Totally recommend it!
Remember: We are wrong, all the time. We are wrong, and we try again, and we’re wrong again, and again, and again. Keep trying. Choosing to not try is still making a choice, and it won’t make you (or anyone else) a better person
J'avoue avoir un peu de mal avec les dernières productions de Philippe Besson, après l'avoir adoré pendant de nombreuses années. Celle ci me semble obéir aux mêmes défauts que les dernières: un faits d'hiver, de l'émotion adolescente, de belles phrases. Une construction du récit qui devient assez classique pour l'auteur. Reste un roman qui se lit rapidement mais s'oubliera à mon avis tout aussi vite.
"Vous savez, vous, pourquoi il faut que les belles histoires finissent mal ?"