La rébellion zapatiste
La rébellion zapatiste est un essai de l’historien Jérôme Baschet, sur un terrain qu’il connait bien puisqu’il y vit et enseigne à l’Université autonome du Chiapas depuis plus de vingt ans désormais.
1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour de son porte-parole, le sous-commandant Marcos, émerge une ample dynamique sociale, forte de décennies de luttes menées par les paysans indiens du Chiapas.
La rébellion zapatiste, prenant ses distances à l’égard des doctrines de Lénine ou de Che Guevara, ouvre la voie à une autre pensée révolutionnaire. Son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de construire un monde où il y ait place pour de nombreux mondes ; son combat pour la justice sociale et la dignité partagée, qui se déploie dans l’expérience de l’autonomie, s’adresse à tous ceux qui résistent à l’ordre néolibéral.
Étude approfondie des idées et des valeurs du zapatisme, ce livre met aussi en perspective les apports et les stratégies d’un mouvement qui continue d’être une source d’inspiration bien au-delà du Mexique, rencontrant un vif écho auprès d’intellectuels et d’activistes du monde entier.
Si je devais résumer mon impression d’ensemble en terminant ce livre, je le ferais en trois mots : passionnant, éclairant, inspirant. C'est l'un des livres les plus intellectuellement stimulants et enrichissants que j'ai lus ces dernières années.
Si Jérôme Baschet commence par un rapide historique de la rébellion zapatiste, ce n'est que le point de départ d’une réflexion plus poussée sur l'expérience zapatiste et les valeurs qu'elle porte. Il n'en cache pas non plus les fragilités, les travers et les contradictions.
De tout cela, je retiens quelques points, en vrac et évidemment sans que cela soit exhaustif :
- l'expérience zapatiste est une critique en acte des révolutions passées, notamment d'inspiration marxiste et léniniste, mais c’est aussi une expérience en mouvement, qui refuse par nature de se figer et cherche au contraire à évoluer, à construire en marchant, en expérimentant des pratiques et en acceptant de les remettre en cause
- la rébellion zapatiste est une lutte pour l'humanité et contre le néolibéralisme (plus largement, contre le capitalisme dont le néolibéralisme n'est que l'incarnation la plus récente)
- la pensée zapatiste amène à s'interroger sur de fausses oppositions et à articuler des éléments en apparence contradictoires, comme par exemple : tradition et changement ; local, national et planétaire ; différence et égalité ; communauté et individu ; revendications communautaires et luttes sociales globales
- la pratique zapatiste s'appuie sur l'autonomie, l'auto-gouvernement des communautés et des communes, et le refus des dominations, dont celle de l’État
C'est une lecture qui m'a bousculé, le texte étant d'une grande richesse, avec des idées lumineuses. Jérôme Baschet fait preuve de pédagogie sans renoncer à la profondeur de son propos. Je me suis surpris à surligner des pages entières sur ma liseuse, que ce soit le texte rédigé par l’auteur lui-même ou des extraits de textes zapatistes qu'il cite abondamment pour illustrer sa réflexion.
Je pense que j'aurai envie de relire ce livre dans quelques mois, une fois que j'en aurai digéré l'essentiel. Je souhaiterai probablement y replonger pour en redécouvrir certaines subtilités qui m'ont certainement échappé lors de cette première lecture.
C’est en tout cas un livre que je ne peux que recommander à toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par les luttes sociales et s’interrogent sur les alternatives au capitalisme et à l’État.
La rébellion zapatiste est un essai de l’historien Jérôme Baschet, sur un terrain qu’il connait bien puisqu’il y vit et enseigne à l’Université autonome du Chiapas depuis plus de vingt ans désormais.
1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour de son porte-parole, le sous-commandant Marcos, émerge une ample dynamique sociale, forte de décennies de luttes menées par les paysans indiens du Chiapas.
La rébellion zapatiste, prenant ses distances à l’égard des doctrines de Lénine ou de Che Guevara, ouvre la voie à une autre pensée révolutionnaire. Son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de construire un monde où il y ait place pour de nombreux mondes ; son combat pour la justice sociale et la dignité partagée, qui se déploie dans l’expérience de l’autonomie, s’adresse à tous ceux qui résistent à l’ordre néolibéral.
Étude approfondie des idées et des valeurs du zapatisme, ce livre met aussi en perspective les apports et les stratégies d’un mouvement qui continue d’être une source d’inspiration bien au-delà du Mexique, rencontrant un vif écho auprès d’intellectuels et d’activistes du monde entier.
Si je devais résumer mon impression d’ensemble en terminant ce livre, je le ferais en trois mots : passionnant, éclairant, inspirant. C'est l'un des livres les plus intellectuellement stimulants et enrichissants que j'ai lus ces dernières années.
Si Jérôme Baschet commence par un rapide historique de la rébellion zapatiste, ce n'est que le point de départ d’une réflexion plus poussée sur l'expérience zapatiste et les valeurs qu'elle porte. Il n'en cache pas non plus les fragilités, les travers et les contradictions.
De tout cela, je retiens quelques points, en vrac et évidemment sans que cela soit exhaustif :
- l'expérience zapatiste est une critique en acte des révolutions passées, notamment d'inspiration marxiste et léniniste, mais c’est aussi une expérience en mouvement, qui refuse par nature de se figer et cherche au contraire à évoluer, à construire en marchant, en expérimentant des pratiques et en acceptant de les remettre en cause
- la rébellion zapatiste est une lutte pour l'humanité et contre le néolibéralisme (plus largement, contre le capitalisme dont le néolibéralisme n'est que l'incarnation la plus récente)
- la pensée zapatiste amène à s'interroger sur de fausses oppositions et à articuler des éléments en apparence contradictoires, comme par exemple : tradition et changement ; local, national et planétaire ; différence et égalité ; communauté et individu ; revendications communautaires et luttes sociales globales
- la pratique zapatiste s'appuie sur l'autonomie, l'auto-gouvernement des communautés et des communes, et le refus des dominations, dont celle de l’État
C'est une lecture qui m'a bousculé, le texte étant d'une grande richesse, avec des idées lumineuses. Jérôme Baschet fait preuve de pédagogie sans renoncer à la profondeur de son propos. Je me suis surpris à surligner des pages entières sur ma liseuse, que ce soit le texte rédigé par l’auteur lui-même ou des extraits de textes zapatistes qu'il cite abondamment pour illustrer sa réflexion.
Je pense que j'aurai envie de relire ce livre dans quelques mois, une fois que j'en aurai digéré l'essentiel. Je souhaiterai probablement y replonger pour en redécouvrir certaines subtilités qui m'ont certainement échappé lors de cette première lecture.
C’est en tout cas un livre que je ne peux que recommander à toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par les luttes sociales et s’interrogent sur les alternatives au capitalisme et à l’État.