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“Find Me” est la suite - tant attendue par beaucoup, moi y compris - du très beau roman “Call me by your name” d'André Aciman, publié en 2007 et porté à l'écran en 2017.
“Call me by your name” racontait l'histoire d'amour, le temps d'un été, entre Elio, un adolescent de 17 ans, et Oliver, un étudiant américain de 24 ans. Dans la maison familiale d'Elio et ses parents en Italie, le jeune garçon et son aîné découvraient l'amour des hommes, jusqu'à l'heure du départ d'Oliver, laissant Elio dévasté par la perte de son premier amour.
“Find Me” se déroule des années plus tard et se compose de quatre parties de taille inégale :
- La première partie, la plus longue me semble-t-il, raconte la rencontre entre Samuel, le père d'Elio, et une jeune femme, Miranda, dans le train qui les emmène à Rome.
- La deuxième partie se déroule à Paris et relate l'aventure entre Elio, désormais pianiste professionnel, et Michel, un avocat rencontré lors d'un concert de musique classique
- La troisième partie a lieu à New York où Oliver fête son retour dans le New Hampshire après un semestre passé dans une université new-yorkaise
- La quatrième et dernière partie, la plus courte, se déroule après les retrouvailles entre Elio et Oliver, nous permettant de découvrir la suite (et fin ?) de leur histoire
Je dois dire que ce livre m'a d'abord enchanté, avant de me décevoir quelque peu. Dès les premières pages, et pendant presque toute la première partie, j'ai retrouvé le talent d'André Aciman pour parler des sentiments, avec une sensibilité que j'ai envie de comparer à celle de Stefan Zweig.
Malheureusement, la suite m'a semblé plus fade, un peu répétitive, et je me suis presque ennuyé par moment. Du coup, même les retrouvailles tant attendues entre Elio et Oliver ne m'ont pas emballé autant que je l'aurais cru, et j'ai terminé le roman avec un sentiment d'inachevé, ou d'être moi-même passé à côté de quelque chose.
Pour un roman parlant du temps qui passe, j'ai eu du mal à saisir quand se déroulaient les chapitres les uns par rapport aux autres, si des semaines, des mois ou des années les séparaient.
André Aciman écrit très bien sur le temps qui passe, sur les liens qui unissent ses personnages, mais son récit manque ici d'ampleur et de ligne directrice.
J'ai donc été déçu par cette “suite” du très beau roman qui nous avait permis de faire la connaissance d'Elio et Oliver. Finalement, ce qui m'a le plus plu dans ce récit, c'est la partie consacré au père d'Elio : déjà sympathique dans “Call me by your name”, Samuel se révèle ici un personnage profond et dont il est plaisant de suivre les pensées. Dommage que le reste ne soit pas à la hauteur.